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Considérée en Afrique comme un medium de perpétuation identitaire et culturelle, la tradition est souvent et malheureusement cause de douleurs et d'épouvantes. Tout dépend, en ce qui la concerne, à partir de quel point de vue elle est appréciée. L'immigré africain marié à l'Europe en fait précisément les frais. Dans un contexte français postmoderne et bien différent du sien, celui-ci en devient totalement dépossédé, déshumanisé et déprécié. Parce qu'elle dépossède de soi et de ce qu'on a, la tradition a pour effet de pourrir la cohabitation interraciale et interculturelle. Osele en donne des preuves tangibles au-delà de son témoignage mis en récit dans Nous, enfants de la tradition. Comment dès lors désamorcer la dépossession de soi, celle qui proscrit durablement la cohésion interraciale et interculturelle? En s'appuyant sur le roman de Gaston Paul Effa, le présent article se propose d'apporter quelques éléments de réponse à cette interrogation.
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