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L'activité bancaire ne s’exerce pas dans un vase clos, mais dans un environnement en perpétuel changement. En effet, à l'heure actuelle, le domaine bancaire connait une transformation qui se manifeste dans les mutations juridiques et réglementaires, essentiellement, celles consécutives à la crise économique et financière internationale, la rapidité des évolutions économiques et technologiques dans le monde, ainsi que la concurrence élargie et multiforme entre les acteurs du secteur qu 'ils soient directs ou indirects. Ces changements ont, vraisemblablement, insufflé au secteur bancaire un certain dynamisme aussi bien au niveau de ses structures qu’au niveau des comportements et performances de ses acteurs; les banques. Au-delà de ces changements, cette analyse de la rentabilité des banques au Maroc nous a montré que la capacité bénéficiaire du secteur est contrastée. Le PNB consolidé du secteur, établi à 57,4 milliards de dirhams, a connu une progression de 9,6%, après celle de 7% l’année passée. Cette progression a résulté largement de celle du résultat des activités de marché, ainsi que de la reprise de la marge d’intérêt. L’activité à l’international a généré un PNB en hausse de 15,4% à 13,2 milliards de dirhams, dont près de 93% a été réalisé en Afrique par les banques panafricaines AWB, crédit populaire, BMCE et la société générale du Maroc. Par ailleurs, le secteur bancaire marocain est dominé par trois établissements sinon deux: Attijarïwafa Bank, le crédit Populaire et dans une moindre mesure la BMCE. En effet, s'agissant des dépôts de la clientèle, les deux banques s'accaparent plus de 50% de parts de marchés et le cumul des trois premières dépassent 65%. Dans ce sillage, le Crédit Populaire du Maroc se positionne en tête de liste dans l’ensemble des dépôts avec 26,9% suivi d’ATTIJARIWAFA BANK qui détient une part de marché de 24,7%. En troisième rang, se positionne BMCE BANK avec un poids de 13,5%. Au niveau de crédits octroyés à la clientèle, la structure n’est pas tellement différente de celle découlant des dépôts, trois acteurs totalisent 65.2% des crédits du secteur; ATTIJAR1WAFA BANK occupe la première place avec une part de marché de 25,9% suivi du CPM qui concentre 24,3% et la BMCE avec 15%. La même structure se retrace aussi bien au niveau du total du bilan qu’au niveau du PNB; les trois banques détiennent, en effet, 65.1% et 62.5% respectivement. Le secteur bancaire marocain est donc un secteur oligopolistique avec une nette concurrence entre AWB et le Crédit Populaire.
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