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La mondialisation croissante des économies et le libre échange des produits, des services et des capitaux bouleversent les systèmes comptables nationaux. Le développement des marchés financiers impose la disponibilité des informations financières à même de permettre aux investisseurs nationaux et internationaux de choisir le moment et le lieu appropriés pour accomplir cet acte. Pour relever le défi de la mondialisation, En 1973, L’IASC (International Accounting Standards Committee) est créé en vue d’établir une comptabilité acceptable sur le plan international et de promouvoir l’application, l’utilisation de normes comptables et l’harmonisation de la réglementation et des pratiques comptables. Les efforts menés par L’IASC ont amené l’Union européenne a adopté un référentiel unique: IFRS. L’application des normes IFRS est rendu obligatoire pour les comptes consolidés des sociétés européennes cotées de tous les pays membres de l'Union Européenne, et ce à partir du premier janvier 2005. Parallèlement à cette dynamique, les pays en développement se trouvent acculés à s’intégrer dans la dynamique de la globalisation comptable à travers la normalisation de leurs systèmes comptables. Le Code Généralisation de Normalisation Comptable de 1992 (CGNC) est né dans ce contexte pour accompagner le mouvement initié partout dans le monde sous l’effet de la mondialisation néolibérale. Cependant, les lacunes du Code Général de Normalisation Comptable au regard des exigences de l’économie mondiale en matière de l’information financière et les recommandations des experts tant nationaux qu’internationaux ont amené le Maroc à réviser le système comptable de 1992. Dans cette perspective, le royaume, en 2013, a engagé le processus de convergence de normes comptables avec le référentiel international adopté par l’Union européenne. L’enjeu étant d’informer les utilisateurs notamment les investisseurs, de permettre la comparaison des états comptables produits par des grandes entreprises et de faciliter, en conséquence, 1 attrait des capitaux étrangers et de favoriser l’échange d’information des groupes financiers. Toutefois, si la modernisation des normes comptables à travers la convergence est un enjeu de taille, force est constater que ce chantier se heurte à des difficultés qui en limitent la portée. Le processus s’est pour l’instant limité aux groupes du secteur financier et aux sociétés cotées. Les facteurs qui limitent le processus de convergence tiennent à trois principaux ordres: -l’importance des divergences entre le référentiel national fortement inspiré par le modèle européen et le référentiel mondial IFRS notamment au niveau des principes fondateurs: vision plus juridique de la comptabilité/ vision plus économique et financière. -les spécificités du contexte socio-économique marocain qui freinent le processus de convergence se rapportent à trois caractéristiques principales liées à l’interconnexion du CGNC avec des dispositifs juridiques et fiscaux, au contexte socio- économique et la faiblesse des moyens humains et financiers. -la faiblesse des ressources humaines et financières des entreprises notamment les PM.E. En guise de conclusion, le papier estime que Le gap entre les deux référentiels n’est pas seulement d’ordre technique qui se réduit à quelques difficultés comptables et d’évaluation mais traduit les disparités des niveaux de développement entre des pays développés tel l’U.Eet le Maroc.
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