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Bien qu'on ait pu lui trouver un bénéfice réel dans certains processus de réalisation individuelle ou collective, le visage de la transgression reste ontologiquement inscrit dans une perspective négative dans le sens où elle réfère à l'idée de violation d'un tabou, d'irrévérence envers le sacré, d'affirmation personnelle au détriment du groupe social, ou simplement de régression. Abordée, ici, dans une approche linguistique, cet article tente de dévoiler sa figuration ou son déploiement dans le discours, à travers des éléments structuraux d'ordre lexical, propositionnel et sémantico-interprétatif. La façon dont la transgression est énoncée permet de voir qu'elle instaure un discours de rupture qui viole les fondements de la tradition africaine en même temps qu'elle fait prospérer l'idée d'affirmation du transgresseur en termes de liberté et d'indépendance. Elle fait voir également que la transgression profile une destruction, une déstabilisation, un chaos, un déséquilibre, autant sur le plan individuel que collectif et c'est cela qui la met en relation étroite avec la notion du mal.
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