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Parler d’une activité créa trice capable de percer des aspects du réel, entrer en résonance avec ses prétentions de nous éclairer, entre autres, sur quelques bribes de l’histoire de notre temps moderne s’avèrent une tâche d’une grande vigueur. Notre lecture cherche à reconnaître quelques traits principaux de L’empereur à pied de Charif MAJDALANI, sans pourtant oublier d’en retenir l’ombre dont la structure, dans la puissance de son ébranlement, fait allusion à la décomposition du monde. Loin d’en proposer une vision scolastique, L’empereur à pied est un lieu vivant qui prône l’équivoque tout en accusant un univers multidimensionnel où se lovent des mouvements contraires dont la plénitude s’accomplit dans la composition romanesque. S’il arrive que l’imaginaire fasse si incoercible mettant en scène la fable d’un personnage, soit l’Empereur, dont la détermination de fonder une saga stable et solide frôle la légende, il n’en reste pas moins que ce même imaginaire contribue à un éclatement spatio-temporel. Les postures de la composition romanesque semblent de prime abord complexes; elles s’entrelacent pourtant sans scrupule dans un récit dont l’intensité se fait un hymne verbal se formulant compact mais aussi canalisé par un débordement rigoureux des voix narratives.
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