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|d Les khettarats constituent un système hydraulique de mobilisation de l'eau par gravité depuis la nappe (eaux souterraines) jusqu’en surface pour irriguer les champs des oasis. Ce système, assez bien répandu en Afrique du Nord et notamment en Algérie (Foggara) et au Marie (Khettarats), est introduit et utilisé dans les oasis du sud- est marocain depuis plusieurs siècles cl continue encore à fonctionner malgré les diverses contraintes qui sont d’ordre naturelle et anthropique. Autour de ses systèmes hydrauliques, ingénieux et millénaires, des civilisations qui se sont succédées dans ces milieux ont pu établir des lois et des règlements pour la gestion et la mobilisation des ressources naturelles et notamment l’eau. En effet les ayants droits doivent respecter ces règlements (Al Orf/ Azref) par sa protection, sa valorisation et le Veil à sa durabilité pour en tirer le maximum de profit. Ces systèmes hydrauliques sont en recul, ces dernières années, à cause notamment de la concurrence farouche de la motopompe et aussi à cause des conditions climatiques de plus en plus défavorables (sécheresses structurelles) en plus de désintérêt de la population locale à ce type d’aménagement. Les jeunes n’accordent, surtout pas. d'importance à ce type de structure et ne pensent qu’à migrer ou à exercer d’autres activités autres que l'agriculture. Le résultat est qu'on assiste donc et malheureusement à une perte d'un savoir-faire local ancestral millénaire édifié par les diverses civilisations qui se sont succédées dans ces milieux. L’état vulnérable de celles-ci se trouve fragiliser d’avantage par les menaces du changement climatique et remet en cause le ou les modèle(s) de fonctionnement de celles-ci. Ainsi, Les khcttarats qui étaient, autrefois, une fierté et un témoin du génie des Hommes des oasis se trouvent, actuellement, condamnées à la mort si les évolutions actuelles se poursuivent. La conséquence est probablement leur éradication du paysage oasien. Des initiatives récentes (2008-2011) ont été entreprises par le gouvernement marocain pour la restauration et l’aménagement de quelques khettarats abandonnées dans les oasis de Tafilalet pour qu’elles soient exploitées dans le cadre de tourisme culturel oasien. Ces khettarats ont été insérées, dans le cadre de tourisme oasien et désertique mis en place par le POT, dans le circuit touristique dit Mejhoul. Cette initiative, encore embryonnaire, constitue une alternative et une valorisation assez encourageante pour ce patrimoine national et mondial, hélas, menacé de disparaitre.
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