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La pratique traduisant est souvent réglementée par des préceptes qui dictent au traducteur ce qui est permis et ce qui est proscrit. A titre d'exemple et sans exhaustivité : la fidélité, la transparence, la clarté relèvent de la première catégorie tandis que le transcodage, la trahison, l'interférence relèvent de la seconde. Or, les préceptes pour «bien traduire» étant issus, empiriquement, de la pratique traduisant, restent soumis aux exigences de cet exercice toujours renouvelé qui constitue, de ce fait, le laboratoire expérimental principal à partir duquel la traduction doit être pensée. La réhabilitation du statut pivotai de la pratique traduisant dans la théorisation de la traduction, est d'autant plus intéressante qu’elle pourrait avoir un apport non négligeable pour une pédagogie de la traduction. Dans ce sens, la théorie analytique de la traduction propose un regard interne du traducteur sur sa pratique. Le présent travail examine les perspectives de cette théorie et cherche à déterminer dans quelle mesure la méthode réflexive, puisant dans un répertoire de processus analysés par le traducteur, pourrait dynamiser la pédagogie de la traduction.
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