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Considéré comme un levier de développement, l’intégration économique des pays Africains permet de stimuler les dynamiques d’échanges panafricaines et d’éviter les clivages économiques et la déperdition de valeur. Cette intégration économique passe aussi par une intégration financière dans laquelle les groupes financiers panafricains jouent un rôle prépondérant. En outre, l’introduction de la finance islamique dans la région, favorisée par la mise en place de réglementations spécifiques à cette nouvelle forme de finance, pose des problématiques stratégiques en matière de positionnement de ces groupes financiers. Ils doivent saisir l’opportunité offerte par cette finance permettant une plus forte mobilisation de l’épargne et une meilleure inclusion financière, tout en évitant une altération de leur positionnement stratégique dans leurs marchés domestiques, induite notamment par l’introduction de nouveaux groupes financiers islamiques non-africains aux fortes capitalisations et aux orientations économiques et géostratégiques plus complexes. En particulier, les groupes panafricains Marocains, forts d’une présence dans plus d’une vingtaine de pays et d’une part de marché de presque 27% sur le marché ouest-africain (1), doivent adopter une stratégie en matière de finance islamique leur permettant de transformer ces menaces latentes en réelles opportunités de développement et de contribuer plus fortement à l’intégration financière de la région et à l’amélioration de son attractivité au niveau des marchés financiers internationaux, notamment islamiques.
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