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Dans son roman Tiko le négrillon, aventures d’un esclave à travers l’Afrique, Constant Améro subvertit les clichés qui semblaient unanimement coller à la peau du personnage esclave dans l’imaginaire africain et peut-être occidental de la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Il projette sur son personnage, une image radieuse qui allie plusieurs qualités dont l’intel-ligence, la témérité, la ruse, servilité et docilité. L’objectif de sa démarche, qui s’inscrit dans le cadre des fictions progressistes, est d’inscrire l’esclave dans l’humanité, de militer en faveur de cette catégorie d’homme, de mettre un terme à cette odieuse pratique qui avait alors cours en Afrique, entre Africains eux-mêmes avant de prendre d’autres contours, d’autres couleurs.
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