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La littérature marocaine d'expression française demeure depuis des années un sujet d'une véritable polémique linguistique. En effet, des écrivains d'origine marocaine écrivent en langue de l'ancien colonisateur sont souvent critiqués. Le roman de Mohammed Khair-Eddine constitue un lieu de brassage et de contact des langues à la fois locales (l'arabe standard, l'arabe dialectal et la langue amazighe) et étrangères (le français, l'anglais et l'espagnol). Ces langues locales et étrangères apparaissent sous formes de mots étrangers (emprunts, calques ou mots dérivés) transcrits en graphie latine. Ils se démarquent souvent soit par une mise en italique, soit entre des guillemets ou en notes infrapaginales et parfois sans aucune démarcation typographique. L'usage de ces items empruntés aux langues locales ou étrangères dans le texte de Khair-Eddine constitue un fond lexical permettant d'enrichir la langue française et d'explorer une autre littérature colorée par des mots émanant de la culture locale de l'auteur. Dans ce travail, nous dressons une typologie des lexies tirées du roman «Il était une fois un vieux couple heureux» pour enchainer avec une partie dédiée à l'étude du contact des langues dont il est rédigé.
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