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|d L’identité du sujet postmoderne est une entité composite. L’image que Khatibi et Maalouf cherchent à mettre en valeur est celle d’un Moi pluriel qui est un Autre soumis au processus de l’hybridation et de l’altération permanentes. Contre l’idée de la pureté de l’identité, les deux auteurs posent la catégorie de l’hybride et de l’Altérité qui travaillent le Moi en l’inscrivant dans l’instabilité. Loin de figer l’Autre dans une unité stable, l’identité, l’Altérité sont donc à l’image de tout individu faite de ses différentes appartenances. A ce titre, la fiction francophone laisse résonner plusieurs soubassements culturels. Issu d’une culture d’origine et écrivant dans une langue étrangère, l’auteur postcolonial se trouve au carrefour de deux ou plusieurs cultures. Dans l’oeuvre de Khatibi, le texte illustre son ancrage dans deux systèmes culturels, oriental et occidental, par l’insertion de plusieurs aspects des deux cultures. De ce fait, l’identité culturelle qui campe dans le texte devient hybride étant le lieu de métissage et d’intégration de signes différents. Les cultures différentes qui cohabitent dans le même texte témoignent du processus interculturel. Cette stratégie qui se déploie dans l’écriture, dans la vision du monde et dans le rapport à Soi et à l’Autre, traverse également le récit de Maalouf. Pour Étayer notre réflexion, Nous retenons, comme corpus, Pèlerinage d’un artiste amoureux d’Abdelkbir Khatibi et Les Échelles du Levant d’Amin Maalouf. Dans la présente réflexion, le propos est de mettre en évidence les représentations de la dimension interculturelle dans la définition du Moi auctorial postmoderne.
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