520 |
|
|
|b Without any complacency, Henri Lopès exposes the attitude of the dictators of Africa in the aftermath of independence. Incapable of leading their respective countries towards the paths of development, these new elites in power make fun of their populations, sometimes aided in this by recourse to retrograde cultural realities. It is therefore a question in this article of emphasizing the way in which the author concretizes the vision of a Frantz Fanon, Stanislas Adotévi or a Marcin Towa in relation to Negritude. Indeed, if this movement was mainly limited to sing of an Africa which would have been an ideal world before colonization thanks to its traditions and cultures, the writings of the latter have called into question the idea maintained by the cantors of this movement. In the wake of these authors, Henri Lopès shows in his novel Le pleurer-rire the way in which these traditions and cultures served the enterprise of subjugating populations by dictators. Thus, through an excerpt from said novel featuring a meeting of the Council of Ministers, this article shows how African traditions are often manipulated by dictators to stifle in the bud any inclination of populations to claim democracy and freedom. of expression as evidenced by the speech of the character Bwakamabé Na Sakkade dit Tonton
|d Sans complaisance aucune, Henri Lopès met à nu l’attitude des dictateurs de l’Afrique au lendemain des indépendances. Incapables de conduire leur pays respectifs vers les chemins du développement, ces nouvelles élites au pouvoir se jouent de leurs populations, aidées en cela parfois par un recours à des réalités culturelles rétrogrades. Il est donc question dans cet article de mettre l’accent sur la manière dont l’auteur concrétise la vision d’un Frantz Fanon, Stanislas Adotévi ou d’un Marcin Towa par rapport à la Négritude. En effet, si ce mouvement s’est borné principalement à chanter une Afrique qui aurait été, avant la colonisation, un monde idéal grâce à ses traditions et cultures, les écrits de ces derniers ont remis cette idée entretenue par les chantres de ce mouvement. S’inscrivant dans le sillage de ces auteurs, Henri Lopès montre dans son roman Le pleurer-rire la manière dont ces traditions et cultures ont servi l’entreprise de subjugation des populations par les dictateurs. Ainsi, à travers un extrait dudit roman mettant en scène une séance du conseil des ministres, cet article montre comment les traditions africaines sont souvent manipulées par les dictateurs pour étouffer dans l’œuf toute velléité des populations à prétendre à la démocratie et à la liberté d’expression dont le discours du personnage Bwakamabé Na Sakkadé dit Tonton en témoigne.
|