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Les concepts de biopouvoir et de biopolitique ont fait leur apparition dans le champ de la philosophie politique. Si Je pouvoir politique s’applique sur des hommes, des citoyens, un peuple ou à une nation, le biopouvoir s’applique à des individus et à une population. L’individu suppose davantage de liberté parce qu’il est le rempart contre le pouvoir de l’Etat. Les analyses de Michel Foucault sur ce qu’il appelle, le biopouvoir met l'individu au centre de ses réflexions. Il s’agit d’une conception organiciste de la société qui pénètre la sphère politique. L’individu conçu comme un corps, la politique n’est plus l’art de faire vivre ensemble des hommes comme citoyens selon un ordre, mais une espèce de gestion des individus. Le pouvoir gère la vie qui devient - dans le sens faucaldien- une préoccupation politique. Le pouvoir est partout, il n’est pas l’apanage du droit et des institutions, un ensemble d’obligations et de restrictions juridiques conçu comme un instrument de féodalisation de la société. A l’opposé d'une conception dominante axée sur le binôme règles/ interdiction, Foucault développe une nouvelle conception du pouvoir comme technologie. Pour sortir de l’impasse du juridisme, il part de l’idée selon laquelle les sociétés ne s’accommodent pas du pouvoir comme espace de coercitive. Cela signifie déjuridiciser et dés institutionnaliser le pouvoir de l'Etat; ce dernier prend une forme capillaire et ramifiée construisant une nouvelle technologie pour gérer non plus un sujet de droit d'un contrat social, mais un individu à discipliner et une population à contrôler. Mais qu'en est-il de ces concepts foucaldiens à l'heure de la dérégulation, de la désaffection du pouvoir et de la déconsolidation démocratique?
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