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Nous nous proposons dans cet exposé, de passer en revue certaines notions, présenter des éléments fondamentaux et des préambules que nous présentons en tant que plateforme aux travaux sur le terrain des études sociologiques sur la violence en milieu scolaire au Maroc. Cette démarche aspire ainsi à ce que soit évitée toute approche réductrice, holiste ou trop générale, se limitant à l’application systématique de concepts préétablis ne prenant aucunement en considération les circonstances particulières ni le contexte spécifique à la situation abordée. Nous souhaitons, par la même occasion, attirer l’attention sur les formes que prend la violence en milieu scolaire, naguère et aujourd’hui, et ce, afin d’établir une comparaison dans le contexte social et historique. Proposer des solutions particulières, effectives et opérationnelles au problème de la violence en milieu scolaire demeure tributaire d’un diagnostic objectif et d’une démarche scientifique du phénomène. Autrement dit, toute proposition en ce sens devrait se fonder sur des études et des recherches expérimentales susceptibles de déterminer les causes de cette violence et cerner ses diverses formes et ses nombreuses manifestations en fonction des contextes propres et des situations particulières (milieu urbain ou rural / établissement de l’enseignement public ou écoles privées / cycle primaire ou cycle secondaire...). Semblable diagnostic devrait, en outre, s’appuyer sur la perspective microsociologique, qui, elle, accorde toute son importance aux contextes spécifiques à l’institution scolaire, aux différents rôles des nombreux acteurs dans le processus éducatif dans ses diverses interactions. Il s’agit, en fait, d’étudier la violence en milieu scolaire en prenant en compte l’ensemble des rapports au sein, aussi bien de l’institution qu’au niveau de son environnement, d’analyser, ensuite, son impact sur la nature des relations entre enseignants, enseignés et différents acteurs du processus pédagogique en général, ainsi que sur les modes et systèmes organisant l’ensemble de l’activité scolaire (gestion de I établissement/ gestion des emplois du temps/ gestion pédagogique des contenus et des méthodes préconisées). L’étude du phénomène devrait également prendre en considération la « violence » exercée sur l'enseignant qui est généralement due aux pressions imposées par la surcharge des programmes et qui limite les opportunités de promotion socioprofessionnelle ainsi que tout autre facteur entravant la qualité de l’exercice de la profession dans son efficience et sa rentabilité.
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