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LA POLITIQUE DE LA COPPERATION DECENTRALISEE A L'EPREUVE DE LA DEMOCRATIE PLURIELLE: HETEROGENEITE DES ACTEURS ET ENCHEVETREMENT DES DISPOSTTIFS

المصدر: المجلة المغربية للسياسات العمومية
الناشر: جمال حطابى
المؤلف الرئيسي: Benidir, Mohammed (Author)
المجلد/العدد: ع7
محكمة: نعم
الدولة: المغرب
التاريخ الميلادي: 2011
الشهر: صيف
الصفحات: 21 - 48
ISSN: 2489-0758
رقم MD: 591292
نوع المحتوى: بحوث ومقالات
قواعد المعلومات: EcoLink, IslamicInfo
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المستخلص: À l'aube de XXI ème siècle, il semble que l'incursion des pouvoirs locaux sur la scène internationale par ce biais relevant de la coopération décentralisée soit une réalité indiscutable. En effet, les démocraties se jugent aussi aujourd'hui à l'aune de la décentralisation et des autonomies locales. Fondée sur l'impératif délibératif et le penchant représentatif, la démocratie locale est devenue substantiellement une forme idéal-typique. L'objectif principal de la coopération décentralisée en vogue tiendrait en définitive au renforcement des capacités de maîtrise d'ouvrage et de gestion des collectivités locales et au développement décentralisé de façon générale. Dans cette perspective, la nature de l'Etat est à repenser. Sa stratégie consiste à se repositionner dans un rôle de contrôleur et de régulateur beaucoup plus que celui de faiseur, qu'il soit maître d'œuvre ou maître d'ouvrage. Cette présente communication cherchera à répondre à une question épineuse: si le passage d'une coopération «assistancielle» à une coopération décentralisée réorientée autour d'un objectif de développement a eu lieu, la collectivité territoriale marocaine est-elle passée véritablement du statut de spectateurs admiratifs ou critiques de l'action centralisée à celui d'acteur, ou du moins du co-acteur de son développement, aussi participatif qu'intégré? Et quel type de démocratie locale se prolifère t-elle dans la configuration développementaliste de la coopération décentralisée ? Du point de vue de l'ethnographie de la coopération au développement, une toile de fond sur l'hétérogénéité dés acteurs aux logiques très souvent différentes, qui initient et interviennent dans les processus de la coopération décentralisée, est a priori d'importance. Nous verrons que le rythme de mise en place de la décentralisation et de la déconcentration au Maroc demeure inégal. Les autorités de tutelle récupèrent des marges de manœuvre consenties aux bailleurs de fonds en s'investissant dans les arènes locales pour en contrôler la dynamique. Car intervient chemin faisant à l'organisation et à l'animation de coopération décentralisée une myriade d'acteurs et de services si dispersés et protéiformes soient-ils. Ce qui pose en effet le majeur problème de la durabilité des comités conjoints, paritaires et mixtes de coopération ainsi que de la pérennité des projets du développement qui en sont inhérents. Quant aux dispositifs de la coopération, ils légitiment/délégitiment une démocratie dotée d'une essence dépolitisée aux contours programmatiques. Le cas du PAD est un exemple très éloquent. Selon certains élus locaux, ses procédés de co-financement sont trop rigides, étant donné « qu'ils restreignent le cadre du développement ». La relation entre coopération décentralisée et ONG ou coopération décentralisée et d'autres politiques publiques de développement est l'objet de discontinuité. On a affaire à une sorte de multiplication et même de chevauchement des intervenants et des dispositifs participatifs. Les programmes et les projets de coopération décentralisée se désarticulent dans les arènes sociales du développement.

وصف العنصر: أصل المقال باللغة الفرنسية
ISSN: 2489-0758