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The examination of epigraphical and archaeological of Thugga’s material allows us to find thirty-four women who appear to belong to Thugga’s elites. This number can be considered as the highest of ail African cities. Precisely, the inscriptions dates are spread between the reign of Tiberius and that of Gallienus. This material manifests the public presence and the important role played by this female group on political, cultural and religious plan during the three first centuries of the empire. In an original institutional frame (double territorial entities: the ciuitas and the pagus), the female elite of Thugga could act as a mediator between both communities (the ciuitas and the pagus). They were women who used well their patrimonium to insure the civic continuity of their family groups.
L’examen de la documentation épigraphique et archéologique de Thugga nous a permis de reconnaître trente-quatre femmes qui apparaissent appartenir à l’élite de Thugga. Ce nombre s’avère le plus élevé de toutes les cités africaines. Les inscriptions datées précisément s’échelonnent entre le règne de Tibère et celui de Gallien. Cette documentation témoigne de la présence publique et du rôle joué par ce groupe féminin sur le plan politique, urbanistique, culturel et re¬ligieux durant les trois premiers siècles de l’empire. Dans un cadre institutionnel original (la double communes : la ciuitas et la pagus), l’élite féminine de Thugga a pu agir comme intermédiaire entre les deux communautés (pagus et ciuitas). Ce sont des femmes qui ont bien utilisé leurs ressources personnelles afin d’affirmer la continuité civique de leurs groupes familiaux.
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