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Longtemps ignoré, l’héritage urbanistique, architectural et décoratif de l’époque coloniale occupe pourtant une grande place dans le patrimoine tunisien. Cet héritage est généralement connoté négativement en raison du passé de la domination française, voire méconnu ou rejeté par la société tunisienne. Notre recherche tente ainsi de retracer les richesses du patrimoine de la Tunisie coloniale en soulignant l’apport des grands cycles de la transformation urbaine du pays et des projets constructifs ayant modelé son paysage, essentiellement celui de sa capitale, Tunis, qui renferme les témoignages les plus intéressants de ce patrimoine. A partir de 1881, on assiste à l’extension d’un petit embryon de quartier chrétien, datant de la période précoloniale, situé aux abords Est de la ville traditionnelle de Tunis. Cette extension a donné naissance à la future ville européenne qui s’est juxtaposée à la Médina de Tunis et ses deux faubourgs et qui s’est développée selon un tracé ordonné et structuré par le croisement de deux axes principaux orthogonaux : dans le sens est-ouest, l’avenue de France et l’avenue Jules Ferry (de la porte de France au lac) et dans le sens nord-sud, l’avenue de Paris et l’avenue de Carthage (du parc du Belvédère au cimetière du Jellaz).
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