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Frontieres corporatives frontieres sociales : autour de l abandon d une candidature a la cour des Aides au milieu du XVII siecle

المصدر: الكراسات التونسية
الناشر: جامعة تونس - كلية العلوم الإنسانية والإجتماعية
المؤلف الرئيسي: Bennini, Martine (Author)
المجلد/العدد: ع212,213
محكمة: نعم
الدولة: تونس
التاريخ الميلادي: 2011
الصفحات: 55 - 71
ISSN: 0008-0012
رقم MD: 751669
نوع المحتوى: بحوث ومقالات
قواعد المعلومات: HumanIndex
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المستخلص: Set up since the middle of fifteenth century, the Cour des Aides has always consisted of a small number of magistrates. At the seventeenth century, it was considered as a melting pot which exhibits a supportive environment where merchants and officers of sovereign court, practitioner and king’s secretaries, fïnancials and masters of requests ail coexist. Solidarity is then followed by a certain sense of social cohesion where relations were formed inside as well as outside the court. It is a place that attracts not only kinships, but also aggregates the families. The office that had the conseillers à la Cour des Aides could have several origins: inheritance for some; others had acquired it from the king. However, most of them had dealt with private owners before a notary. Whatever the office ’s origin, the exercise was neither immediate nor guaranteed. It was necessary to be received in court, what was very difficult particularly for Christophe Doré de Mazières, who in 1659 had to sell his office, only two years after acquiring it. It is because of a simple rumor that denounced a hypothetical social inferiority, even provided with letters de provisions signed by the king, yet he gave up being received. The context of that time sheds the light on this matter that reveals the hostility towards sons of those knows as “gens du néant”. Analysis of the notarial acts restores the truth about the real status of the recipients showing how their own corporate identity were perceived by magistrates of the Cour des Aides.

Erigée en cour souveraine depuis le milieu du XVe siècle, la cour des Aides a toujours été composée d’un petit nombre de magistrats. Au XVIIe siècle, elle apparaît comme un creuset dans lequel la fusion des familles révèle un milieu solidaire où coexistent marchands et officiers de cours souveraines, praticiens et secrétaires du roi, financiers et maîtres des requêtes. La solidarité de corps s’accompagne alors d’une solidarité sociale au sens où des relations se sont nouées à l’intérieur autant qu’à l’extérieur de la cour. Celle-ci est un lieu qui attire les parentés, mais aussi agrège les familles. L’office que possédaient ces conseillers à la cour des Aides pouvait avoir plusieurs provenances : certains en avaient hérité ; d’autres l’avaient acquis auprès du roi, mais la plupart avait traité avec un particulier chez un notaire. Quelle que fût l’origine de l’office, l’exercice de la charge n’était ni immédiat ni assuré. Il fallait être reçu à la cour par ses pairs, ce qui fut pour certains d’entre eux très difficile, voire impossible, notamment pour Christophe Doré de Mazières qui, en 1659, dut revendre son office, deux ans après l’avoir acquis. C’est à cause d’une simple rumeur, qui dénonçait une hypothétique infériorité sociale, que, pourtant muni des lettres de provision signées par le roi, il renonça à se présenter. Le contexte de l’époque donne un éclairage à cette affaire qui révèle l’hostilité de la compagnie à toute installation dans la cour souveraine des fils de ceux qu’ils appelaient les « gens de néant ». L’analyse des actes notariés rétablit la vérité sur le réel statut social du récipiendaire, jetant ainsi une lumière sur la perception de leur propre identité corporative par les magistrats de la cour des Aides.

ISSN: 0008-0012