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|d Le présent article s’intéresse à la ville et à son ancrage dans la littérature. En effet, La ville correspond à milieu, c'est-à-dire à une étendue spatiale délimitée qui contient des caractéristiques propres. En tant qu’espace complexe, la ville peut comprendre d’autres lieux. Autrement dit, l’ensemble urbain est composé de plusieurs espaces qui se distinguent. Ceci dit, la ville bien qu’elle spécifie un seul espace, demeure un endroit composite. De fait, le milieu urbain se distingue du monde rural en tant qu’il est sous le signe de la concentration de la population, de services, de commerces, de rues, d’immeubles, histoires individuelles et collectives, aventures... Il se caractérise alors par la grandeur et la densité de sa composition. Il constitue un milieu riche et prolifique hétéroclite et mobile. C’est pourquoi certains auteurs choisissent d’ancrer leurs récits dans le cadre urbain. Dès lors, la ville trouve une place légitime dans la littérature. C’est le cas de Michel Butor qui implante son récit L ’Emploi du temps dans un espace citadin à savoir : la ville de Bleston. Le décor urbain nous est donné du point de vue du personnage, il est le lieu de ses actions. Ainsi, la ville ne se contente pas de soutenir les actions de Revel, mais elle participe à la construction de son identité. Notre problématique peut se résumer comme suit : comment Revel perçoit la ville de Bleston ? Il sera ainsi question de comprendre en quoi la ville peut être au cœur de l’écriture. Pour répondre à cette problématique, nous présentons un canevas d’analyse des configurations spatiales. Nous nous interrogerons sur la nature de relation qu’entretiennent la ville et le personnage dans le roman. Il conviendra de se demander en quoi l’importance d’écriture de la ville peut faire d’elle un personnage à part entière.
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