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|d Les migrants sont des Hommes qui vivent dans un autre Etat que Ie leur. En tant qu'être humains, leurs droits de l'Homme sont protèges au niveau international par des régies coutumières et conventionnelles en la matière. En tant qu'étrangers, ils continueront d'être soumis à la souveraineté personnelle de leur Etat d'origine, tandis qu'ils se voient soumis à la souveraineté territoriale de l'Etat de leur résidence. Il est bien connu que le droit international général, c'est à dire indépendamment des normes conventionnelles, fait obligation à l'Etat de résidence d'assurer un minimum de droits à l'étranger. L'actualité politique des migrations semble donc bien éloignée de toute proposition d'une gouvernance mondiale telle qu'elle est définie dans d'autres domaines. Qu'il s'agisse des conventions internationales sur les migrations et l'asile, des accords de gestion concertée sur la réadmission des personnes expulsées passes entre le Maroc et un certain nombre d'Etats subsaharien, ce sont à chaque fois la souveraineté des Etats et leurs prérogatives à contrôler L'arrivée de migrants sur leurs / territoires, sous un mode essentiellement sécuritaire, qui sont réaffirmées. Les états du Sud ont dans la formulation des différents accords une marge de manœuvre très réduite, entre la réadmission de leurs migrants expulses d'Europe et la lutte contre I 'immigration irrégulière. Les gouvernements de ces Etats renforcent eux-mêmes le contrôle des migrations en provenance des Etats voisins, mettant en cause des dispositifs anciens de libre circulation. Les organisations de la société civile (syndicats, organisations non gouvernementales de défense des droits des migrants ou de solidarité internationale) sont maintenues en marge des discussions intergouvernementales. Des lors, le pluralisme qui caractérise la société internationale mais aussi les débats dont fait l'objet les droits de l'Homme et la protection des droits des migrants, amené à s'intéresser à la question de la réalité de la gouvernance mondiale des migrations. En d'autres termes, la gouvernance mondiale, telle qu'elle est abordée depuis quelques années, correspond justement à un effort de dépassement de cette opposition binaire. Quels seraient, des lors, les enjeux d'une telle gouvernance mondiale des migrations?
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