520 |
|
|
|b Ahmad Amin described father Anawati ‘Works of Avicennia’ as ‘a glorious work that was produced through a monasticism of science just like the monasticism of religion’. Indeed what really is amazing about this unique researcher is his great ability to bring together faith and science, or to be more accurate devotion to faith and devotion to science, in the same way like the great figures that he came in contact with. His double monasticism never prevented his eager involvement in the problems of society and humanity. He took as one of his cultural and spiritual obligations to pave the way for a real dialogue between religions. He did not wish to confine himself to the religious Weltanschauung, with its two components of theology and mysticism, but opened himself up to the rationalists Weltanschauung, with its two components of science and philosophy all alike. His attachment to Thomist thought and passion for it express the Egyptian spirit engulfing both Christianity and Islam. One does not expect of father G. Anawati to be an Averroist, for he publicly declared his preference of Avicennism and toAverroism. Such matter comes as no surprise due to his affiliation to the Dominican order, which made him a follower of St. Thomas Aquinas, who leant to Avicennia and mounted bitter critique against A verroes. The marking feature of Anawati’s ‘Works of Averroes’ is that it presents an almost complete catalogue of the writings of Averroes, whether manuscripts and published works in the original Arabic language or Latin translations directly from Arabic (P. 263) or from Hebrew (269-75), starting from the 13th century to the age of Enlightenment (277-93). He goes furthermore to explain how the reading of Averroes’s work in the medieval West led to the rise of Latin Averroism. “The great work father Anawati presented, which was absolutely the most significant achievement in recent years, is not in our opinion more than reclaiming and collecting the content of former catalogues. He presented absolutely nothing new with regards to the writings of Averroes or his suspected manuscripts or their temporal order, he was not even concerned with the problems presented by the Averrosist texts nor the confusion, misunderstandings, and vagueness they contained”. Nonetheless, his work was a starting point and invitation for future works to fill in his gaps, among these works there is ‘The Averrosist Text’ of Al-Alawi and ‘Averroes the Grand Son: A Documentary Biography’ published in Casablanca in 1999 by Muhammad Ben Sharifa.
|d Ahmed Amin décrivit les écrits de Kanawati sur Avicenne comme étant «son oeuvre majeure qui n’émane que d’un dévouement pour la science pareille à un dévouement pour la religion ». En effet, ce qui est véritablement surprenant dans ce chercheur brillant est sa grande capacité de réunir la science et la croyance, ou plutôt la fidélité à la science autant qu à la religion, pareil aux grands savants qu’il fréquenta. Nous trouvons que ce double dévouement ne 1 empêcha pas de s’intégrer pleinement dans les causes de la société et de l’humanité. C’est ainsi que nous trouvons qu’il considère comme un de ses devoirs culturels et spirituels la préparation des raisons pour la création d’un dialogue réel entre les religions. Le père Kanawati ne voulut pas se limiter dans le cadre de la vision religieuse du monde avec ses aspects scolastique et soufi, mais il s’ouvrit sur la vision rationaliste, scientifique et philosophique. Probablement, son attachement à la pensée thomiste, lui avec son esprit tolérant, exprime l’âme égyptienne qui réunit christianisme et Islam. Nous n’attendons pas du père Kanawati qu’il suive les pas d Averroès, lui qui déclarait carrément sa préférence pour Avicenne. Cela n a rien d’étonnant, il est, vu son appartenance au secte dominicain, obligé d’être parmi les disciples du père Thomas Quintilien qui préférait Avicenne et qui critiquait sévèrement Averroès. Ce qui distingue l’ouvrage intitulé Les écrits d’Averroès présenté par le père Kanawati est qu’il présente une indexation quasi complète des manuscrits d’Averroès ou de ses ouvrages publiés en langue arabe ou traduits vers le latin, soit à partir de l’arabe directement (p. 263) ou à partir des traduction hébraïques (269-275), à partir du treizième siècle à la Renaissance (p. 277-293) et comment la lecture d’Averroès en Occident au moyen âge mena à une révolution averroiste latine. «... Le travail grandiose présenté par le père Kanawati, considéré comme étant la plus grande réalisation de ces dernières années, n est à notre avis qu’une récapitulation et d’un rassemblement des bibliographies faites par ses prédécesseurs, de sorte qu’il ne présenta rien de nouveau concernant les écrits d’Averroès. En outre, il ne s’intéressa pas à découvrir les problématiques soulevées pas Averroès, avec tout ce qu’elles renferment comme confusions et mystères. ». Pourtant, son œuvre était un point de départ et une invitation à d’autres écrits ultérieurs visant à combler les lacunes qui y existaient, parmi lesquelles l’ouvrage intitulé Les écrits d’Averroès et Averroès, le petit-fils : Une biographie documentaire (Casablanca, 1999), de Mohammed Benchérifa.
|