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Les chercheurs qui se sont penchés sur les problèmes de performance ont montré l’existence de plusieurs facteurs et mesures de restructuration pouvant restaurer la compétitivité des entreprises (BOWMAN et SINGH (1993)). Ces mesures sont d’ordre organisationnel, manageriel, financier et stratégique. Le secteur public industriel algérien a connu en effet trois phases principales de restructuration industrielle et financière depuis pratiquement le début des années 80. Toutes ces restructurations avaient comme objectif principal l’amélioration de l’efficacité économique des entreprises publiques (Nacer Eddine SADI, 2005): au début des années 80, il y a eu une première restructuration dite organique et financière qui a concerné toutes les entreprises publiques. A partir de 1989, avec l’avènement des réformes structurelles de l’économie nationale, le passage à l’autonomie de gestion des ex-entreprises nationales et à la création de fonds de participation (agents fiduciaires de l’état) une deuxième restructuration industrielle et financière a été engagée avec les plans de redressement. En 1996, avec le remplacement des fonds de participation par les holdings publics et la mise en place du dispositif banques/ entreprises, une troisième restructuration a été effectuée sur le secteur public industriel. Chacune de ces phases a certes marqué un saut qualitatif, mais n’a pas atteint les résultats escomptés. L’enveloppe financière absorbée a dépassé les 2000 milliards de dinars. L’état du secteur public industriel en 2003 est révélateur d’un processus de restructuration inachevé. Les performances de l’industrie algérienne -hors hydrocarbures- sont encore insuffisantes pour espérer à court terme un renversement de la situation. Les réformes structurelles entamées à la fin des années 80 n’ont pas pu transformer les entreprises en acteurs suffisamment compétitifs au plan national et encore moins au plan régional ou international. Les entreprises publiques, bien qu’ayant été transformées en entités autonomes et marchandes, continuent à subir les effets de l’absence d’investissement (qui avait commencé dès 1986 avec la chute des cours de pétrole) (ONUDI, 2006). Notre objectif par ce travail est d’identifier et d’expliquer les différentes mesures de restructuration engagées par les entreprises publiques. Il s’agit d’une part, de mettre en exergue l’ensemble des mesures de restructuration utilisées par les entreprises publiques et d’autre part, de tenter d’expliquer pourquoi ces mesures n’ont pas entraîné la performance attendue.
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