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|b This article, which reverses the perspective adopted by Derrida in his introduction to ‘La géométrie de l’origine’ (The Geometry of the Origin) by Husserl, offers a phenomenological reading of several literary works (from Raymond Queneau to Maurice Blanchot via Maurice Scève), with a view to renew the idea that common sense has of the origin. He first demonstrates that the origin, if it can be conceived, never presents itself to thought except in the form of a point, initial and located in the past. In doing so, and because such a geometric donation of the original idea destines the thought to regress ever further upstream towards the updating of an original point, the "point of the origin" is reversed into an observation. of a "point of origin", of a radical absence of origin. So that, finally, the origin appears less as a point towards which thought has the task of regressing, than as a horizon for thought which can only find it and build it ahead of it.
|d Cet article, qui renverse la perspective adoptée par Derrida dans son introduction à "L'origine de la géométrie" de Husserl, propose une lecture phénoménologique de plusieurs oeuvres littéraires (de Raymond Queneau à Maurice Blanchot en passant par Maurice Scève), en vue de renouveler l'idée que se fait le sens commun de l'origine. Il démontre dans un premier temps que l'origine, si elle peut se concevoir, ne se présente jamais à la pensée que sous la forme d'un point, initial et sis dans le passé. Ce faisant, et parce qu'une telle donation géométrique de l'idée d'origine destine la pensée à régresser toujours plus en amont vers la mise à jour d'un point originel, le "point de l'origine" se renverse en constat d'un "point d'origine", d'une absence radicale d'origine. De sorte qu'enfin, l'origine apparaît moins comme un point vers lequel la pensée a pour tâche de régresser, que comme un horizon pour la pensée qui ne peut le trouver et le construire qu'au devant d'elle.
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