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Michel Butor[1] est un auteur emblématique qui a laissé des ouvrages très intéressants, dont la liste dépasse 1500 livres[2]. Ces ouvrages ne représentent jamais la réalité telle que le lecteur l’envisage. Ils ne se répètent point, ils constituent même une création à part entière, qui nécessite souvent un arrêt vigilant ou un récepteur singulier. Portrait de l’artiste en jeune singe est l’une de ses inventions butoriennes, déroutantes, illustrant le génie de Butor, voire son talent d’assembler en un seul livre deux écritures différentes, contradictoires, mettant en scène deux récits, deux portraits, deux réalités, où le lecteur réel, que nous sommes, éprouve du mal à y identifier Butor l’étudiant, Butor l’artiste et Butor le singe. Des portraits meublant l’espace narratif, donnant d’autres dimensions à l’autobiographie et au roman fantastique. En quoi le titre pose-t-il déjà problème ? Renvoie-t-il à d’autres titres familiers, imités ou choisis par Michel Butor ?
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