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La condition humaine se définit par notre lutte contre l’absurde’’ L’année 1938 a été témoin de la naissance de la philosophie de l’existentialisme exposant les idées de ‘‘l’absurdité de l’existence humaine’’, la solitude, le non-sens, l’incohérence et l’étrangeté à son existence. Jean Paul Sartre et Albert Camus ont traité la notion de l’absurdité de l’existence humaine et affirmé que le monde a perdu sa signification. Camus a déclaré que la lucidité a permis à l’être humain de dépasser l’absurdité de son destin sans s’abstenir de se révolter avec ténacité contre sa condition, une solution pour laquelle il a refusé la mort “…… il y a une grandeur à vivre et à faire vivre l’absurde.’’ Marceau (a) lui-même a constaté que ‘‘l’angoisse est omniprésente, sous-jacente et jamais décrite. ’’ Lors de la réception de Marceau à l’Académie Française, André Roussin a déclaré que ‘‘Marceau est angoissé comme ses personnages’’, que c’est un écrivain qui a suivi le même fil d’idées que ses prédécesseurs en abordant l’angoisse de l’homme des années d’après la deuxième Guerre Mondiale et jusqu’à nos jours. Cet homme souffre de l’étouffement c’est-à-dire du manque de sa liberté ce qui justifie le titre du roman ‘‘Les élans du coeur’’ faisant l’objet du corpus de cette étude. Les personnages marcelliens ont la volonté de se libérer de l’étouffement, de rompre leur malaise, leur solitude et l’étrangeté à leur existence.
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