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|d Si le monde financier a connu des turbulences durant ces dernières années, la crise financière qui a duré entre 2007 à 2009 était l'une des crises les plus critiques. En effet, nombreux ont été les chercheurs qui l'ont assimilé au fameux crash boursier de 1929. \ \ Cette crise a levé le voile sur des pratiques très dangereuses des composantes du tissu financier, ayant profité d'une réglementation très clémente. L'imprudence des banques dans leur recherche de rentabilité a engendré des crises successives, alors que la perte de confiance liée à la stratégie des banques a touché à la fois les investisseurs et les clients. \ \ C'est dans ce contexte que l'accord Bâle III a vu le jour, dans le but de remplir les gaps ayant favorisé la crise financière, et réguler les excès tout en diminuant les prises de risques dans un système où tous les acteurs sont interdépendants. \ \ Pour prévenir d'autres crises financière, Bâle III apporte un ensemble de nouveautés, parmi lesquelles on pourrait recenser : l'augmentation des fonds propres des banques, l'instauration d'une limite des actifs des banques par rapport à leurs fonds propres, ratio de levier, ratios de liquidité, etc. \ \ Mais, si les spécialistes estiment que les nouvelles mesures prudentielles de Bâle III pourront avoir un impact bénéfique sur les banques conventionnelles, celui sur les banques islamiques est loin d'être le même. Ceci émane du fait que les principes fondateurs de la finance islamique causent des différences structurelles avec la finance classique, notamment en matière des risques auxquels doit faire face chaque banque. \ \ Ceci dit, ce sujet évoque plusieurs questions, parmi lesquelles on peut noter : \ •\ De part leurs structures qui diffèrent des banques classiques, comment les banques islamiques vont être impactées ? et quels efforts doivent être fournis pour être conformes? \ •\ Est-ce que le nouvel accord de Bâle III serait bénéfique ou pénalisant pour les banques islamiques ? \ •\ Est-ce que les recommandations prudentielles de Bâle III ont un sens pour une finance dont la structure des risques reste très différente de celle de sa consœur classique ? Quels sont les risques auxquels doivent faire face les banques islamiques et qui ne sont pas couverts par les recommandations prudentielles des accords de Bâle III ? \
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