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Ce que les reformes constitutionnelles font au Parlement marocain

المصدر: دفاتر السياسة والقانون
الناشر: جامعة قاصدي مرباح ورقلة - كلية الحقوق والعلوم السياسية
المؤلف الرئيسي: Zouaoui, Hassan (Author)
المجلد/العدد: ع10
محكمة: نعم
الدولة: الجزائر
التاريخ الميلادي: 2014
الشهر: جانفي
الصفحات: 1 - 14
DOI: 10.12816/0010398
ISSN: 1112-9808
رقم MD: 664097
نوع المحتوى: بحوث ومقالات
قواعد المعلومات: EcoLink, IslamicInfo
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المستخلص: يتميز النظام الدستوري المغربي بمجموعة من الخصوصيات التي ساهمت في تحديد طرق صياغة القواعد الدستورية وضبط آليات اشتغال المؤسسات السياسية. فالملك بصفته أميرا للمؤمنين اضطلع بدور مركزي في صناعة القرارات السياسية وتطبيق القواعد دستورية لا سيما تلك التي تهم العلاقة بين كل من المؤسسة الملكية والمؤسستين التشريعية والتنفيذية. إذ لم تخرج مضامين دستور 1996 عن هذا الإطار الذي حدده الملك الحسن الثاني وذلك بضمان سمو الملكية التنفيذية وتقليص دور كل من البرلمان والحكومة. لكن مع آخر الإصلاحات الدستورية التي أعلنها الملك محمد السادس في يونيو 2011 يظهر على أن الوثيقة الدستورية الجديدة تحمل في فصولها مجموعة من الإصلاحات التي تهم دور ومكانة المؤسسة التشريعية. حيث تم إعادة هيكلة هذه المؤسسة بشكل يضمن لها نسبيا الاستقلالية والنجاعة الوظيفية. لذا فان مساهمتنا تنكب على دراسة هذه الإصلاحات وذلك من خلال رصد لأهم التغييرات التي طرأت علي البناء الدستوري للبرلمان، من هنا يتبين لنا مدي أهمية المقارنة التحليلية بين ما جاءت به الإصلاحات الدستورية في سنتي 1996 وفي 2011.

The contributions of the constitutional revision of 1996 were well-framed within the space of what was possible and reformable. The idea that King Hassan II made of this reform helped determine the form and limits of Morocco’s separation of powers. As a result, the parliament was in a secondary position next to the royal institution, which determined the rules of the institutional game and maintained strict control over the constitutional process. However, with by the most recent constitutional reform announced by King Mohamed VI in June 2011, the drafters of the new constitutional text made significant efforts to define legislative powers. This new text is more detailed than the 1996 constitution: the parliamentary powers were greatly expanded by the new version’s provisions. The parliamentary institution henceforth acquired a life of its own, owing newfound powers to the new constitutional text. The redevelopment of legislative space has created a unique situation which can be designated “the birth of an institution.” Our contribution is an analytical description of the role of parliament in the Moroccan constitutional system in light of 1996 and 2011 constitutional reforms. This analysis inherently enables a comparison of the two royal designs of constitutional reform. L’organisation des rapports entre les institutions constitutionnelles marocaines apparaît du fait de sa spécificité chargée d’une certaine complexité déroutante pour ceux qui y cherchent la réalisation d’un schéma préétabli ou d’un modèle capable de mettre en relief la nature des bases constitutionnelles de ces rapports. Parce que la culture politique et constitutionnelle marocaine a pour valeurs fondamentales celles qui considèrent que le Roi est tel le successeur spirituel et temporel du Prophète. Cette conception s’efforce de faire du Roi, un Calife de droit grand pontife, joignant à son autorité spirituelle une autorité temporelle illimitée. Sous l’angle de la tradition islamique, la suprématie royale trouve sa raison d’être et sa justification dans l’impératif d’unité et de cohésion des musulmans autour du Calife. L’article 19, qui a traduit le maintien dans la constitution marocaine de la suprématie califale, est le tronc unificateur indispensable pour défendre la religion et garder la communauté musulmane dans la voie ordonnée par Allah et son Prophète. Ainsi, les apports de la révision constitutionnelle de 1996 ont bien cadré l’espace du possible et du réformable. L’idée que s’est fait le roi Hassan II de cette réforme a déterminé en quelque sorte la forme et les limites de la séparation des pouvoirs au Maroc. Il en résulte que le parlement s’est trouvé en situation de subordinations vis-à-vis de l’institution royale qui fixe les règles du jeu institutionnel et garde la main haute sur l’opération constitutionnelle. Mais, avec la dernière réforme constitutionnelle annoncée par le Roi Mohamed VI en juin 2011, les rédacteurs du nouveau texte constitutionnel ont bien voulu définir le pouvoir législatif. Ce nouveau texte est plus détaillé que la constitution de 1996 : les pouvoirs du parlement se voient largement étoffés par les dispositions de la nouvelle mouture. L’institution parlementaire acquiert désormais une existence propre qui doit grande chose au nouveau texte constitutionnel. Le réaménagement de l’espace législatif génère une situation particulière qu’on désigne ici comme la « naissance d’une institution ». Le présent article se veut un essai de description analytique de la place du parlement dans le système constitutionnel marocain à la lumière des réformes constitutionnelles de 1996 et de 2011. Cette description analytique nous permet aussi de mettre implicitement en comparaisons deux conceptions royales de la réforme constitutionnelle.

وصف العنصر: النص باللغة الفرنسية
ISSN: 1112-9808

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