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La présente contribution cherche à étudier la circulation et l'usage de l'information à travers les correspondances, conservées aux Archives Nationales de Tunisie, de deux consuls français, Mathieu de Lesseps et Alexandre Deval -établis à Tunis de 1827 à 1832 pour le premier, et de 1832 à 1836 pour le second-, avec la cour beylicale. L'intensité de leurs échanges épistolaires, attestant de la pérennité de leurs relations avec la société locale, ne peut qu'attiser chez l'historien le désir et la volonté de saisir la nature et les enjeux de ces correspondances. Le rôle des deux consuls est d'une extrême importance suite à l'altération des relations .franco-algériennes, car c 'est par Tunis que se transmettaient les renseignements concernant la situation dans la Régence d'Alger. Loin de former une matière objective et neutre, la correspondance consulaire constitue néanmoins une vision de la réalité et du vécu, mais l'historien doit prendre du recul et être prudent quand il l'examine. Ces consuls ont su implanter un réseau de renseignement au sein de la cour beylicale et dans les régions littorales où se concentraient les ressortissants français. En outre, l'information diffusée par ces deux consuls, qu'elle soit passive ou active, est passée par des cycles et a pesé sur la force normative de l'usage. Les deux consuls ont été considérés comme des informateurs efficaces aussi bien par les marchands français que par la cour beylicale, affirmant ainsi leur légitimité
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