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Les critiques de l’œuvre de Kateb Yacine s’accordent à dire que le texte de ce dernier ne s’offre pas au lecteur de prime abord. En effet, son style, qui rappelle William Faulkner, se trouve étoffé de figures et de tournures du français métropolitain mais, souvent entrecoupé de mots ou expression arabes ou berbères « francisés » par l’auteur car les traduire leur feraient certainement perdre leur saveur et leur portée culturelle. En général, la forme dans les écrits katébiens est singulière en ce sens qu’elle est cyclique parfois comme dans le roman de « Nedjma ». Par moments, elle présente les événements par saccades. Comme dans « Le cercle des représailles ». Le contenu de l’œuvre de Kateb, quat à lui, est loin de faire de la figuration. Il est chargé de sens et d’enseignement. La double culture de l’auteur lui a permis de comprendre d’une part le monde occidental à travers le colonisateur et sa langue et, de l’autre, son peuple rongé par la misère sociale et intellectuelle. Il fustige la France en langue française et il met à nu l’hypocrisie de certaines catégorie du peuple algérien se croyant au dessus des autres et ce, dans une langue empruntée dans un premier temps, durant les années cinquante par exemple, puis dans l’arabe populaire, au lendemain de l’indépendance algérienne. Pour la première période, « La poudre d’intelligence » parue dans « Le cercle des représailles » en est un parfait exemple. A travers ce qui suit, nous tenterons d’analyser « La poudre d’intelligence » à travers la théorie des actes de langage. Cependant au lieu de procéder à l’étude de la performativité des verbes telle que définie par John R. Searle, nous parlerons de la « performativité générale du texte ». C’est-à-dire : quelle est l’orientation, la finalité, voire la fonction du texte « La poudre d’intelligence ».
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