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L’étude de l’évaluation des politiques publiques suscite aujourd’hui des débats et des réflexions s’inscrivant plutôt dans la continuité que dans la rupture. Elle interpelle, pour être mieux appréhendée, l’histoire des institutions politiques et administratives des pays, la culture politique qui règne chez les citoyens comme les décideurs. Son développement est largement tributaire à toute une panoplie de facteurs qui sont, entre autres, le degré de séparation des pouvoirs, le développement politique, l’expertise politique et administrative. Force est de rappeler à cet égard que l’évaluation n’est pas seulement une simple clause juridique ou une technique qui se fait séparément de l’ensemble de système mais il s’agit d’une pratique institutionnelle dont le renforcement du processus démocratique s’avère inéluctable pour son épanouissement. C’est un outil de gouvernance indispensable dans une société complexe. La mise en oeuvre de cette séquence des politiques publiques interpelle l’Etat de se réformer davantage. C’est un élément de réforme par excellence. L’évaluation n’est pas l’audit ou le contrôle quoique les organes chargés d ’ « évaluation » des projets mènent parfois des audits et non des évaluations pour s’assurer de la bonne dépense des deniers publics. Alors que l’essence de l’évaluation c’est de décortiquer la réalité d’une politique publique pour penser par la suite à la réflexion et à l’appréciation des actes et non pas à la critique des personnes. C’est dans ce sens que l’évaluation cherche à faire primer l’intérêt général sur celui qui est personnel. Bernard Perret distingue entre l’évaluation des structures (administration par exemple) à laquelle il préfère utiliser le terme audit et l’évaluation proprement dit des actions et leurs effets sur la société. La problématique qui se pose à notre égard est la suivante : quels sont les facteurs de développement de l’évaluation ? Et dans quelle mesure les éléments culturels, juridiques et institutionnels entravent-ils la mise en oeuvre d’une conception démocratique et objective de l’évaluation ? Pour répondre à cette problématique, nous commencerons par mettre l’accent sur le champ conceptuel du mot évaluation ainsi que les termes voisins, puis de comparer l’exercice de l’évaluation aux Etats Unis et en France. L’objectif général du présent travail est d’éclairer les raisons de succès ou d’échec de l’évaluation et non de continuer à la décrire quoique sa définition soit intéressante pour éviter toute confusion conceptuelle. Ma démarche d’analyse est basée sur la méthode analytique. Nous décomposerons, l’ensemble des éléments qui constituent notre communication afin d’en saisir les rapports existants et de donner un schéma général de l’ensemble. Nous mènerons, en parallèle, une démarche documentaire pour collecter le matériel nécessaire tributaire au thème de ma recherche et qui s’impliquent conformément aux champs lexicaux suivants : politique publique, évaluation, audit, contrôle, etc. Puis nous lisons analytiquement ces documents pour repérer les points importants relatifs au sujet de recherche.
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