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En vue de mesurer l’efficacité et le rendement des Universités, plusieurs pays ont mis en place un dispositif d’évaluation à travers la création d’instances spécialisées. Au Maroc, la première évaluation du système de la recherche scientifique a été réalisée en mai 2003. Elle a été initiée suite aux recommandations de la Commission Spéciale pour l’Éducation et la Formation (COSEF-1999/2004) et à la décision du Comité permanent interministériel de la recherche scientifique et du développement technologique. Dans cette même logique, le programme d’urgence qui a concerné la période 2009- 2012 a été mis en oeuvre dans une logique de performance d’évaluation. Ce programme avait pour ambition de tendre vers l’excellence des Universités au Maroc tout en insistant sur la nécessité d’évaluer leurs rendements interne et externe. C’est à cette occasion que le dispositif de suivi et d’évaluation a été instauré. Le dispositif de suivi et d’évaluation est composé d’équipes de gestion et de suivi spécialisées, de procédures de suivi et d’un certain nombre d’indicateurs d’évaluation. Les premiers rapports publiés ont mis en exergue une réelle dynamique d’amélioration mais ont également révélé de nombreux handicaps. Cette nouvelle culture d’évaluation des universités s’inscrit dans le cadre de la nouvelle approche budgétaire axée sur la globalisation des crédits, la contractualisation et le partenariat. La nouvelle approche basée sur la contractualisation a pour but de renforcer le rôle des universités dans la formation des compétences nécessaires au développement socioéconomique du pays. Les engagements des universités dans ce cadre ont concerné en particulier : l’extension et la mise à niveau des infrastructures universitaires ; l’amélioration de la qualité des formations universitaires et de l’efficacité du système d’enseignement universitaire en termes de rendement interne et externe ; la promotion de la recherche scientifique et l’amélioration de sa gouvernance et de la visibilité de sa performance et l’optimisation de l’utilisation des ressources et le renforcement des capacités institutionnelles de gouvernance de l’Université pour la consolidation de son autonomie. En contre partie, l’Etat s’est engagé à mettre à la disposition des universités les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. L’objet de cette modeste contribution est de montrer que la nouvelle approche budgétaire qui s’articule autour de la globalisation des crédits, de la contractualisation et du partenariat est de nature à permettre une adaptation du mode de management des Universités au Maroc, d’améliorer leur système d’information et d’instituer l’audit et l’évaluation en interne de leur performance.
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