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Près de vingt ans après l'entrée dans la société de l'informa- tion, les effets croisés de la mise au point d'interfaces d'écri¬tures simplifiées par les acteurs du web 2.0 et de la montée en puissance de la culture de l'usage des technologies de l'infor¬mation et de la communication (TIC) ont favorisé la démultipli¬cation des pratiques numériques. Conjuguant l'intervention de spécialistes avec celle de profanes, l'information en ligne opère désormais selon un mode conversationnel (Granier, 2001) dont les médias traditionnels (presse écrite, radio et télévision) ont vite saisi la portée, cherchant à composer avec les réseaux so- cionumériques afin d'étoffer le lien avec leurs publics jusqu'à être parfois débordés par l'extraordinaire réactivité des inter¬nautes. Si Facebook etTwitter permettent aux médias faire écho en ligne à leurs programmes, leurs succès d'estime confèrent à ces espaces de médiation et de conversation un statut de média à part entière avec lequel les médias doivent sinon rivaliser, tout au moins composer. Contre la position de surplomb des médias de masse s'installent alors des circulations d'information trans¬versales auxquelles tout un chacun peut tenter de prendre part. Snapchat et Instagram vont plus loin que Facebook et Twitter. Prenant acte du développement de l'internet mobile, principalement destinés à l'échange photographique, ces deux réseaux sociaux accordent désormais à l'image une place centrale dans les conversations numériques dont l'un des objectifs consiste à créer le « buzz » afin de capter en le focalisant l'intérêt des internautes. Notre rapport à l'image ayant changé avec le développement de l'internet, cette dernière se retrouve en effet au cœur de processus médiatiques qui, en incrémentant le nombre de vues, stimulent sa visibilité sur la toile (Gunthert, 2009).
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