المستخلص: |
على الصعيد الإداري يمكننا أن نحصي عددا كبيرا من الوثائق ذات القيمة القانونية المتفاوتة، وهنا تميز بين النصوص الإدارية الخارجية أي القواعد الصادرة عن الإدارة العامة والموجهة إلى التأثير في المراكز القانونية للأفراد، والتي تتفرق بين القرارات الإدارية التي تعبر عن الإرادة المنفردة للإدارة، وكذا العقود الإدارية التي تعبر عن إرادة الإدارة المتصلة بإرادة الطرف المتعاقد معها، إلى جانبها نجد النصوص الإدارة الداخلية أو المعايير الإدارية الضمنية والتي تشمل التعليمات أو المنشورات الإدارية، التوجيهات وأخيرا الإجراءات الإدارية الداخلية، وكل هذه الوثائق موجهة للتنظيم الإداري الداخلي، فهي لا تتصل بالمراكز القانونية للأفراد، الأمر الذي جعل رجال القانون يخرجونها - في البداية - من دائرة النصوص القانونية الخاضعة للرقابة القضائية الإدارية، بحكم افتقارها لبعض الخصائص المميزة للقواعد القانونية، لاسيما قاعدتي العمومية والتجريد. لكن هذا الحل قد أثار عدة إشكالات قانونية، لأنه أدى إلى "تحصين" بعض الأعمال التنظيمية من الرقابة القضائية، وذلك قد شكل خطرا حقيقيا على المراكز القانونية للأفراد، الأمر الذي جعل القضاء الإداري - اليوم - يتجه نحو تعزيز رقابته على مثل هذه الوثائق أيضا رغم أنها تختلف جذريا عن القرارات الإدارية، أما مسألة المعيار المعتمد لتحديد انعقاد اختصاصه فقد شكلت مهمة صعبة للغاية، بسبب الطابع المختلط لهذه التدابير في سياق حالات معينة، حيث تظهر كوثائق إدارية داخلية من حيث شكلها الخارجي، أما جوهرها فقد يتضمن بعض الجوانب التنظيمية بسبب توخي الإدارة المصدرة لها إعطاء بعض التأويلات والتفسيرات للنصوص القانونية العامة، من أجل تيسير تطبيقها على الصعيد الإداري، كل هذه المعطيات، جعلت القضاء الإداري في الأنظمة المعاصرة بما فيها النظامين الجزائري والفرنسي - يقبلان دعاوى الإلغاء المرفوعة ضد هذه الوثائق، متى تضمنت بعض الجوانب التنظيمية الخارجة عن النطاق الإداري الداخلي، وهذا الحل شكل استثناء من القاعدة العامة القاضية بإخراج هذه التدابير من نطاق الرقابة القضائية.
La présente étude, a trait aux mesures d’ordre intérieur, notamment les circulaires et /ou instructions et leur place en tant que source de droit administratif. C'est une étude comparée entre le droit administratif français et celui algérien. Traditionnellement, les circulaires et instructions sont considérées comme des actes administratifs unilatéraux mais non des actes exécutoires, c’est-à-dire des actes ne pouvant pas modifier l'ordonnancement juridique ou pour utiliser un concept consacré, ne faisant pas grief. En effet, il est acquis par la doctrine et la jurisprudence voire le législateur lui-même, que pour son organisation et son fonctionnement interne, l’administration publique, par le biais de ses responsables hiérarchiques (Premier ministre, ministres, préfets, walis voire le Chef de l'Etat), est habilitée à édicter des normes adressées aux fonctionnaires pour application. Ces documents internes contiennent soit des instructions sur le comportement à tenir par les fonctionnaires vis-à-vis des fonctionnants du service public, soit des explications et des interprétations sur des lois et règlements à appliquer. Elles ne peuvent sortir de ce cadre notamment l’interprétation. Et parce que elles sont destinées pour les subordonnés au niveau des administrations, en principe, elles ne font pas grief aux administrés, qui ne sont d’ailleurs pas censés en avoir pris connaissance. Or. ce principe guidant rédiction de ces mesures d’ordre intérieur que sont les circulaires et instructions, n’est pas totalement respecté par les responsables administratifs, en ce sens que certaines de ces circulaires et instructions peuvent contenir des dispositions à caractère réglementaire . c’est-à-dire à caratère général. Dès lors, la question qui se pose (la problématique), c'est, quelle est la position du juge administratif en la matière ? La réponse (à la problématique) est que. la position du juge, que ce soit en France ou en Algérie, a été sans ambages : les circulaires et les instructions qui font griefs, sont suceptibles de recours devant le juge de l’excès du pouvoir et donc suceptibles d’annulation. En France, deux arrêts de principe, ont consacré cette position du juge : il s'agit notamment des arrêts du Conseil d`Etat respectivement celui de 1954 » Institution Notre-Dame de Kreisker < et de celui de 2002 » Mme DUVIGNÈRES ». En Algérie, il s’agit d’abord de l'arrêt de la chambre administrative de la Cour Suprême de 1980 dénommé »SN SEMPAC C/OAIC» (du temps de l’unité de juridiction). Mais plus tard, le Conseil d'Etat. lui aussi a consacré dans ses arrêts, solennellement ce principe (l'ère de la dualité de juridiction). Par ailleurs, il faut ajouter que le législateur et pour permettre aux citoyens de déférer ces mesures d’ordre intérieur devant le juge administratif, que ce soit en France ou en Algérie, a édicté des textes juridiques, obligeant les administrations publiques, à publier les circulaires et instructions quelles édictent et ce par tout moyen approprié. L’objectif visé, étant le contrôle du respect du principe de légalité.
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