Abstract: |
Dans cet article nous examinons le rapport entre le droit et la morale dans les oeuvres de Jürgen Habermas. Pour commencer, il nous Paraît important de souligner l’importance de prendre en considération le contexte de l’histoire politique de l’Allemagne d’après-guerre qui laissaé des traces visibles sur son approche de la philosophie du droit. En fait, en scrutant Droit et morale, ouvrage qui regroupe deux conférences prononcées par le philosophes, on constate facilement que Habermas aborde la question du droit depuis l’extérieure, c’est-à-dire depuis la morale et la politique dans. Dans cet ouvrage, Habermas accorde à la morale une place privilégiée au sein du système du droit moderne en tant que contenu implicite et une sorte d’idée directrice qui le transcende. Ensuite, nous examinerons l’oeuvre majeure de Habermas : Droit et démocratie pour mettre en relief la réévaluation qu’il effectue lui-même quant à sa prise de position concernant ce sujet. Dans ce livre, la nature de la relation entre droit et morale change considérablement de celle exprimée dans Droit et Morale. Habermas y minimise la place de la morale et son rôle au sein du droit moderne. Ainsi, Habermas change de position à l’égard du positivisme et du normativisme. En d’autres termes, il se montre dans ce livre plus proche de l’idée de l’autonomisation du droit, idée qu’il avait critiquée. Nous conclurons par réévaluer cette nouvelle attitude de Habermas à l’égard du rapport entre droit et morale.
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