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Les fictions romanesques de Léonora Miano, notamment celles qui ont pour cadre l’espace mi-réel mi-imaginaire du Mboasu, offrent une représentation inhabituelle de l’Afrique. L’univers de l’écrivaine franco-camerounaise campe des figures héroïques dissonantes, et témoigne d’une figuration scripturale oblique pour rendre les tourments et les espoirs du peuple noir. Marqués par un ensemble de traits symptomatiques, L’Intérieur de la nuit (2005), Contours du jour qui vient (2006) et La Saison de l’ombre (2013) semblent travaillés en profondeur par un principe que la présente étude nomme écart. Ce marqueur du désenchantement de l’imaginaire francophone offre le prétexte de questionner à nouveaux frais la notion de « surconscience linguistique », afin d’en préciser les contours idéologiques et en nuancer la pertinence.
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