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La violence en milieu scolaire au Maroc devient un véritable fléau, comme en témoignent les nombreux cas vécus dans les établissements et enregistrés aussi bien dans les conseils de classe que dans les bureaux de la police judiciaire et les tribunaux. Le phénomène connaît, par ailleurs, une ampleur telle que les médias s’en sont saisi pour en faire l’objet de nombreuses campagnes médiatiques. Dans divers champs disciplinaires de la recherche scientifique, on observe de près l’évolution de ce syndrome, des réflexions sont menées dans le but d’identifier les moyens à même d’en atténuer les effets négatifs. C’est qu’en effet, cette violence agit de plus en plus sur l’avenir de l’action éducative et sur son rendement. En dépit de tous les efforts consentis pour la combattre, la violence en milieu scolaire persiste à tel point qu’elle entrave tout processus d’évolution et de progression. Partant de l’approche cognitive qui, concernant le processus éducatif, met l’accent sur l’apprenant, le chercheur, l’orientation prospective l’emportant, opte pour la thèse qui veut que le projet personnel chez cet apprenant constituerait un important outillage à même de renforcer sa personnalité et le protéger des effets de la violence s’imposant à lui en tant que réalité objective qui s’alimente d’affluents incontrôlables, surtout ceux envahissant l’espace des établissements scolaires. Notre intervention est le résumé d’une étude sur le terrain visant à saisir les relations entre le degré de clarté du projet personnel de l’adolescent scolarisé et le niveau de l’emprise qu’exercerait sur lui la violence qui sévit dans certains de nos établissements éducatifs. Recourant donc à l’approche préconisée par la psychologie cognitive à propos de la violence et du projet personnel, un formulaire a été réalisé à l’attention d’un échantillon de 60 élèves (30 filles et 30 garçons) des collèges Firdaouss et Abdallah Guenoun de la ville de Témara. Le questionnaire comporte un ensemble d’axes évaluant les représentations que se font les élèves de leurs projets personnels ainsi que le genre de réactions qu’ils adoptent vis-à-vis des types de violences qui s’exercent au sein de leur établissement. La valeur «T. Student » comme différence entre les moyennes des groupes d’élèves, a révélé, selon le degré de clarté du projet personnel, l’existence de rapports, en tant qu’indicateurs statistiques, entre le degré de clarté du projet et le niveau de participation à la violence dans l’établissement, touchant essentiellement les élèves dont le projet est le moins clairement défini. Ce qui nous a permis de déduire qu’une amélioration des moyens pédagogiques qui accompagnent les projets des adolescents serait susceptible de protéger l’élève en lui évitant de céder au tourbillon de la violence, son projet constituant pour lui le moyen lui assurant une promotion, mais surtout, lui apportant une autonomie.
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