المستخلص: |
Dans cette communication, on se propose d’appréhender la problématique de la responsabilité sociétale d’une entreprise publique. Cette dernière serait-elle superfétatoire du fait que la création de l’entreprise en question a, à l’origine, obéit à d’autres considérations que strictement économiques ; les considérations sociales, politiques et géostratégiques ont constitué des facteurs tout aussi décisifs. En 2002, l’entreprise a créé une structure de chargée gérer son activité de responsabilité sociale, ce qui constituait une première dans le pays. L’évocation succincte de cette activité dans les rapports de gestion de l’entreprise, à un moment où l’on parle de bilan sociétal, a interpellé l’auteur ; les efforts de ce dernier se sont heurtés à un refus catégorique de communication de la part de l’entreprise sur le sujet. L’absence totale de données a contraint l’auteur à réorienter la problématique en comparant la philosophie d’ensemble de la responsabilité sociétale et les pratiques de toutes natures observées au sein et autour de l’entreprise publique. L’objectif consisterait à tenter d’établir la relation entre les caractéristiques de la firme, l’environnement institutionnel et de marché ainsi que les pratiques de gouvernance. Cela a abouti identifier deux contraintes majeures qui limitent énormément la contribution effective de l’entreprise en terme de responsabilité sociétale. - la première concerne sur la question de la gouvernance d’ensemble de l’entreprise qui se déteint inévitablement sur celle de la responsabilité sociétale ; la gouvernance interne, à travers notamment le rôle du conseil d’administration, composé majoritairement de membres exéutifs s’avère particulièrement défaillante, notamment en matière de contrôle. La seconde a trait à l’environnement immédiat de l’entreprise ; la logique de marché règne en apparence mais en réalité elle est supplantée par une logique rentière. A la spécificité du secteur pétrolier, loin d’être concurrentiel, s’ajoute aux spécificités locales, où la transition vers l’économie de marché s’éternise depuis près de vingt ans. Les rentes élevées sur les marchés des biens et services contribuent à alourdir les couts d’agence. Cette démarche analytique souffre sans doute d’un recours apparemment limité aux différentes théories ; cependant ces dernières y sont implicitement présentes. D’autre part, le cas analyse peut aisément se prêter à l’induction, représentative de l’ensemble des autres entreprises publiques avec une ampleur bien moindre. \
|