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La perception sociale du viol de la femme dans "Qu 'il emporte mon secret" de Sylvie Le Bihan et "Suicide de I 'odeur de girofle" de Amer El Gendy Etude comparée

العنوان بلغة أخرى: اغتصاب المرأة ومفهومة في المجتمع في روايتا "ما يحمله سرى" للكاتبة الفرنسية سيلفى لوبهان "انتحار برائحة القرنفل" للكاتب المصري عمرو الجندي
العنوان المترجم: Social Perception of The Rape of Women in "Let Him Take Away My Secret" by Sylvie Le Bihan and "Suicide of The Smell of Cloves" by Amer El Gendy: Comparative Study
المصدر: مجلة الآداب والعلوم الإنسانية
الناشر: جامعة المنيا - كلية الآداب
المؤلف الرئيسي: Gharib, Manal El-Sayed El-Sayed (Author)
المجلد/العدد: ع86, مج1
محكمة: نعم
الدولة: مصر
التاريخ الميلادي: 2018
الشهر: يناير
الصفحات: 349 - 372
DOI: 10.21608/FJHJ.2018.93419
ISSN: 1687-2630
رقم MD: 974931
نوع المحتوى: بحوث ومقالات
اللغة: الفرنسية
قواعد المعلومات: HumanIndex, AraBase
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المستخلص: على الرغم من تصاعد الاهتمام بوضع المرأة في جميع أنحاء العالم، لا تزال معاناة النساء تدخل في إطار السكوت عنه، ومن أبرزها استباحة الجسد وانتهاك الروح كالاغتصاب.
قد تختلف المفاهيم والمواقف غير أن نظرة الاحتقار والازدراء للمرأة المغتصبة ما تزال قائمة في جميع مجتمعات العالم.
لا يحق للمرأة في هذه المجتمعات أن تشتكي أو تتذمر أو تحتج لانعدام القوانين التي تحميها.
لذلك تناول الأدب الحديث في مصر وفرنسا حالات الاغتصاب، وثمة عدد كبير من النصوص الأدبية والرواية كان الاغتصاب محورها الأساسي، أو صفة بارزة لشخوصها وسردياتها، والغالبية العظمى من النصوص التي تتناول الاغتصاب مستمدة من الواقع.
من بين تلك الروايات اخترنا روايتا "ما يحمله سري" للكاتبة الفرنسية سيلفي لوبهان و"انتحار برائحة القرنفل" للكاتب المصري عمرو الجندي.
في رواية سلفي لوبهان "ما يحمله سري"، الصادرة عام 2017، وهي مذكرات الكاتبة نفسها، التي تحكي قصة اغتصابها من ثلاثة مجهولين؛ عندما كان عمرها السابعة عشرة.
وفي رواية عمرو الجندي "انتحار برائحة القرنفل" الصادرة عام 2016 تحكي لنا البطل قصة اغتصابها ومعاناتها في مجتمع فاسد مليء بالتناقدات كما قال الكاتب "البريء في مدينة الخطيئة مذنب".
يتناول أيضاً الكاتبان الحالة النفسية والجسدية للمغتصبات وكيف تتفاقم حالتهم النفسية والصحية بسبب المعاملة السيئة والمذلة التي تتعرضن لها من طرف الآخرين.
هذا العالم غير المتجانس، الفاقد للعدالة الاجتماعية والقانون المنصف للمرأة، مجتمع مريض نفسياً ومتخلف فكرياً، في ظل الاستبداد والخضوع لعادات وتقاليد واهية.


En France comme en Égypte, Le viol reste un crime moins grave qu’un meurtre. C’est minimiser les dégâts et les séquelles psychologiques et physiques d’un viol que de lui refuser d’être l’égale du meurtre.
Le viol est le seul crime où la victime devient coupable
Le viol est un thème de plus en plus abordé dans la littérature. De nombreux écrivains, en France et en Égypte se sont intéressés au thème du viol et surtout à la violence sexuelle cxcrccc contre les femmes. On s’est aperçu que les auteurs qui écrivaient ces types des romans étaient des femmes et des hommes. Ce qui veut dire que l’homme s’occupait aussi à écrire sur le viol de la femme.
Parmi ces écrivains, on choisit Sylvie Le Bihan, qui est une écrivaine française et Amer El Gendy est un écrivain contemporain en Égypte.
Les deux laissent leur plume glisser vers les confins du réel,ils analysent avec lucidité les situations et dressent des parallèles entre les événements fictifs des œuvres et des données réelles.
Le thème du viol de femme est notamment présent dans leurs œuvres .
Nous allons présenter les deux romans «Qu’il emporte mon secret» de Sylvie Le Bihan et «Suicide de l'odeur de girofle» de Amer El Gendy, dans lesquels on retrouve cette thématique.
Chez Sylvie, l’écrinire est une manière de parler et de se libérer de souvenirs. Si elle revient sur cet épisode douloureux de sa vie, c'est parce qu’elle ne veut plus qu’il y ait d'autres victimes. L’écrivaine française cherche à créer un écho de sa propre histoire dans une universalité féminine .C'est pour cela qu'on peut voir dans «Qu’il emporte mon secret » une forme de pouvoir thérapeutique pour la narratrice et pour toutes les autres femmes. La romancière française se bat pour que le viol devienne un crime imprescriptible, elle a décidé de faire entendre sa voix et de se battre pour toutes celles qui ont traversé les mêmes épreuves. Elle courage les femmes de parler. «Car certaines personnes ont besoin de longues années avant de pouvoir parler.»
Elle demande que les sanctions du viol doivent être assez sévères.
Bien que « Suicide de L'odeur de girofle », soit un cri de colère, de révolte contre les injustices qui caractérisent la condition des femmes dans la société égyptienne et étant une dénonciation d’un certain nombre d’abus qui touchent spécifiquement les femmes à cette époque.
En Égypte, 1a femme a été étouffée par les traditions. La société n’aide ni protège les victimes du viol, mais cette société les culpabilise et les met souvent en cause. Malgré la violence que Jasmine subit, les oppressions et les humiliations, ne peuvent traduire son malheur; sa souffrance qui brûle au plus profond d'elle-même» Elle préfère de se taire et de se suicider.
«Suicide de l’odeur de girofle», retrace sincèrement la réalité sociale et on le considère comme l’un des laboratoires de la pensée sociologique
Chacun de ces deux romans, est une fiction très réaliste qui nous permet de plonger dans la vie et les mœurs en France et en Égypte du temps contemporain où le viol était banalisé.
Bien que la femme, en France, jouisse pleinement de sa liberté. En revanche, en Égypte, elle a été prohibée par des interdits et gérée par les traditions. L’attitude de la société française et égyptienne envers la femme violée est profondément injuste et la victime du viol dans les deux pays est encore considérée comme coupable. C’est à travers les deux romans que les deux auteurs dévoilent le réel cruel de la femme violée dans deux pays et deux cultures différentes et à lui donner une dimension universelle. Ils révèlent surtout les contradictions d’une société, qui au lieu de châtier ceux qu’elle proclame coupables, préfère lâchement châtier les victimes.
Leur but n’est point de nous raconter une histoire, de nous amuser ou de nous attendrir, mais de nous forcer à penser, à comprendre le sens profond et caché des événements. Les deux écrivains n’hésitent pas à décrire la réalité sans aucune concession. Certains passages de leurs romans osent peindre une réalité sordide. Le viol de Hélène (Le Bilan) ou celui de jasmin (ElGendy) sont décrites de façon détaillée et cruelle, ils nous font constater comment les blessures et les séquelles subies par les victimes du viol sont lourdes. Ils parlent du poids de la culpabilité, de la honte que ressentent souvent ces femmes violées. Ces deux récits, tiennent à l’analyse très fine des cœurs et des corps blessés, ils sont aussi un témoignage sur la difficile reconstruction physique et psychologique des victimes.
Le style est loyal, délicat, subtil, sensible moderne, direct et vif.
Une très belle écriture qui nous prend dans un sujet sévère et douloureux qui malheureusement existe encore de nos jours.


Despite the growing interest in the status of women around the world, the suffering of women continues to be a matter of silence, most notably the desecration of the body and the violation of the spirit, such as rape.
Perceptions and attitudes may vary, but the view of contempt and disrespect for raped women still exists in all societies of the world.
Women in these communities do not have the right to complain or protest against the lack of laws protecting them. Therefore, modern literature in Egypt and France dealt with cases of rape.
There are many literary and novel texts in which rape is the main theme or a prominent feature of its characters and narratives. The vast majority of the texts dealing with rape are based on reality.
From among those novels, we chose the novel "What My Secret Holds" by French writer Sylvie Lobhan and "Suicide with the scent of Clove" by Egyptian writer Amr El Gendy.
Sylvie Lobhan's novel "What My Secret Holds," published in 2017, is the memoir of the writer herself, in which she tells the story of her rape by three unknown persons when she was 17 years old.
In Amr al-Gendi's 2016 novel "Suicide with the Scent of Clove," the hero tells us the story of her rape and suffering in a corrupt society full of criticism, as the writer said, "The innocent in the city of sin is guilty."
The writers also address the psychological and physical condition of raped women and how their mental and health condition is aggravated by the abuse and humiliation they are subjected to by others.
This heterogeneous world is devoid of any social justice and fair law for women. It is a psychologically ill and intellectually underdeveloped society, under authoritarianism and subordination to frail customs and traditions.
This abstract translated by Dar AlMandumah Inc. 2021

ISSN: 1687-2630

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