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La plupart des œuvres de la romancière camerounaise Calixthe Beyala mettent en évidence les difficultés qu’affrontent les immigrés, africains plus particulièrement, à se forger une identité et une culture au sein du pays d’accueil. Sous sa plume, la question de l’identité manifeste de l’intérêt. Certes, le départ pour la France est d’abord envisagé comme une opportunité d’amélioration et un espoir de liberté de devenir et d être, néanmoins, le pays d’accueil répondra-t-il vraiment aux attentes de départ des immigré(e)s? Il va de soi qu'un décentrage de l'identité des immigrés africains ainsi que leur aliénation traversent l’œuvre de Beyala, en l'occurrence dans Les honneurs perdus, Maman a un amant et Assèze l' Africaine. Tantôt les protago-nistes de ces romans sont fascinés par la culture française, tantôt ils éprouvent un sentiment d’autodénigrement. La quête identitaire connait plusieurs conversions dans le nouvel endroit. Une idée de non appartenance et de non existence laisse comprendre l’errance identitaire des immigrés africains. Ceux-ci, s’inscrivant dans les lisières de la société française, ne sont capables ni de se présenter comme les défenseurs d’un dialogue interculturel. ni de construire une nouvelle approche de l’identité africaine.
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