المستخلص: |
The issue of culture is now a primary field of research in developing a theory of translation. Here we find ourselves on “archeological terrain” in terms of the culture’s way of being and the concomitant interaction with ways of translating. Translation is never a neutral operation, and one is forced to demonstrate that the act of translating is influenced by the translator’s cultural background. Culture, however, must not be reified; purely individual interventions must also be given their due. This relation to culture is highly important for the translator who is at the heart of relations of otherness, and through the act of translation it forms the identity of national culture. This entails moving from negative ethnocentrism, which erases the Other, to positive ethnocentrism, showing the Other, and thus constitutes the identity of the translator’s culture. This unveiling of identity undergoes criticism by the too simplistic “cibliste/sourcier” dichotomy, which is a prisoner of language. The translator, however, shows the discourse of the Other. These intercultural issues are examined under five translating-as-activity headings: otherness, history, criticism, ethics and translating tasks.
La problématique de la culture constitue désormais un champ de recherche primordial pour travailler à une théorie de la traduction. On se situe ici au niveau du sol archéolo- gique, c’est-à-dire au niveau des modes d’être de la culture, et de leurs interactions avec les modes de traduire. La traduction n’étant jamais une opération neutre, il convient de mettre en évidence les interventions du traducteur réalisées dans le cadre de son appar- tenance à telle ou telle culture. Mais il ne faut pas non plus réifier la culture, et il faut mettre en relief également les interventions d’ordre purement individuel. Cette relation à la culture est d’une grande importance puisque le traducteur, étant au coeur des relations d’altérité, constitue de par son activité traduisante, l’identité de sa propre culture. Il s’agit de passer aujourd’hui d’un ethnocentrisme négatif, procédant à l’effacement de l’Autre, à un ethnocentrisme positif réalisant par la « montre » de l’Autre, la tâche de constitution de l’identité propre. Ce dévoilement pour l’identité passe par la critique de la dichotomie par trop simpliste « cibliste/sourcier », qui est prisonnière de la langue. Le traducteur se donnera en revanche comme tâche, la « montre » du discours de l’Autre. Cette problé- matique interculturelle est examinée à travers cinq champs clés dans lesquels se déploie l’activité traduisante : altérité, histoire, critique, éthique et tâches de la traduction.
|