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|d Mon expérience d’interprète- traductrice dans une entreprise sidérurgique durant six ans, m’a donné une nouvelle vision sur la pratique de ce métier et de ses exigences, si bien que juste après avoir quitté l’entreprise pour intégrer le corps enseignant à l’université, j’ai commencé à réfléchir aux perspectives d’une didactique de l’interprétation qui puise sa crédibilité, son efficacité ainsi que sa rentabilité dans la pratique professionnelle. En effet, j’ai remarqué que par tradition, à l’université, l’interprétation est souvent enseignée sur le plan technique : « interprétation consécutive » et « interprétation simultanée ». C’est une vocation académique appropriée qui peut être utilement complétée par des exercices simulant la pratique professionnelle, car cette dernière renferme des faits voire des incidents, qui ne peuvent pas être prévus par un cursus académique. Sur le plan pratique, ces techniques sont appliquées à « l’interprétation de conférence » et à « l’interprétation de liaison ». Cette dernière n’étant pas exigeante en matière de préparation, est plus sollicitée par les employeurs en général et par les entreprises en particulier. \ Dans ce contexte, je me propose d’exposer les différents aspects de « l’interprétation de liaison » que j’ai exercée avec mes ex-collègues dans l’entreprise, étayés par des exemples concrets puisés dans des situations d’énonciation réelles. Cette étude est également accompagnée de suggestions sous forme d’exercices de simulation qui pourraient être utiles pour une didactique judicieuse de l’interprétation universitaire. \ L’interprétation de liaison consiste à assurer le lien entre plusieurs personnes qui ne parlent pas la même langue, lors de visites sur le terrain, réunions dans les bureaux, tables rondes ou dîners d’affaires, etc.
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